Charade Heroes 2020 en photos

CHARADE HEROES #2 : pluie d’étoiles et déluge céleste

Charade Heroes 2020 a vécu. Deux journées qui auraient pu se résumer à une seule tant la météo de ces 26 et 27 septembre n’a pas épargné cette belle fête du souvenir et des champions.

Une centaine d’autos, autant de belles motos et cinq anciens rois de la piste pour situer l’ambiance de cette seconde édition de Charade Heroes : si le soleil s’est montré discret le samedi et absent le dimanche, le froid n’aura pas terni l’esprit de ce beau rendez-vous avec l’Histoire et l’émotion.

Merci à Claude Michy et toute son équipe de PHA d’avoir persisté dans leur volonté de maintenir cet événement. Le virus de la passion et de la mémoire plus fort que le Covid-19 !

Vedettes : incontestablement la palme revient à René Arnoux. Heureux d’être de retour sur ce circuit au volant d’une Ferrari 312 B3 (1974) ex-Niki Lauda dont le chant du V12 aura fait oublier l’absence de la Matra MS 120D, détentrice du record du tour de l’ancien tracé de huit kilomètres. Friand de pilotage sous la pluie, René avouait même regretter les pneus slic pour cette démo en F1 !

Gérard Larrousse retrouvait le volant de sa merveilleuse Porsche 917 LH du Martini Racing (1970) aux couleurs psychédéliques, deuxième des 24 Heures du Mans cette année-là : une belle (autre) première au pied du puy de Dôme.

Sans la Matra initialement prévue, Henri Pescarolo a donné le départ fictif à ses deux précédents amis. Un vrai « moment d’exception » auquel était associée une Formule Junior pilotée par son propriétaire. Le grand Pesca avait garé son petit hélicoptère noir et vert près de l’accueil du circuit.

Jacques Laffite était le quatrième mousquetaire dont la Ligier JS11 (1979) est restée à quai au côté d’une Matra Ford MS80 (1969) ex-Jackie Stewart …

Christian Sarron a fait quelques tours le samedi au guidon d’une Yamaha avant que la pluie ne le dissuade. En proie à des problèmes de santé, son frère Dominique n’a pu participer à la fête sur la piste.

Diversité : une fois de plus, c’est l’un des atouts de cette manifestation lorsqu’on parcourt le paddock et les stands. Plusieurs décennies de bolides et de bécanes étaient présentées.

Esprit : créée en 2007 par Bernard Girardot, l’association Spirit of Speed regroupe des motos de Grands Prix. Une soixantaine dont quelques très beaux side-cars ont été exposées à Charade ; parmi elles, la Yamaha 750 TZ rose « record du monde de vitesse km lancé » ayant appartenu à Coluche (1985).

Copies : une tendance qui s’accentue, celle des répliques de véhicules de collection. Par plaisir du bricolage ou par souci de préserver les modèles d’origine. Pour preuve, notamment, deux Lancia Stratos et une Porsche 908 de très belle facture.

Insolite : parmi les bolides « improbables » observés sur la piste, une 2CV avec un moteur de Suzuki de plus de 100 chevaux. Sous la bâche, ça décoiffe !Bleu France : le plateau R5, R8 et autres Alpine Renault faisait figurer deux R8 Gordini. En mémoire des courses épiques organisées en « lever de rideau » des Grands Prix et Trophées d’Auvergne.

Fidèles : les commissaires de piste bénévoles de l’ASACA et d’Auvergne Moto Sport ont bravé les intempéries tout le week-end.

Agissons pour Charade : autre équipe de bénévoles, celle de l’association Agissons pour Charade emmenée par Michel Tasset. Livres, tee-shirts et autocollants ont permis de répondre à la demande de ceux qui veulent entretenir la Légende.

Public : sur deux jours, près de 4.000 personnes ont fréquenté le site.

Voix : seul cette année au micro, Pierre Gauthier a animé le week-end, partageant sa culture et son éloquence avec le public, même dans les moments difficiles entre averses, bourrasques et grésil.

Aérien : la prestation de Franky Zapata, l’homme-fusée, a enchanté le public du samedi, virevoltant avec son Flyboard Air autour de la tribune.