nos actions
adhésion
liste des adhérents
galeries photos
boutique
liens
contact
« Ce circuit ma toujours bien réussi ! »
Trois passages sur le circuit de Montagne d’Auvergne. Trois Grands Prix de France dont il est important de rappeler les performances du pilote belge qui, lui, n’en raffole pas.
Jacky Ickx a 24 ans lorsqu’il découvre le circuit de Charade. Et déjà, on détecte en ce jeune Bruxellois une belle décontraction. Entre 1968 et 1972, il remporte huit Grands Prix de Formule 1 et devient vice-champion du monde en 1969 et 1970. Parallèlement, il gagne six fois les 24 Heures du Mans et remporte le challenge Can-Am en 1979 aux Etats-Unis et le rallye-raid Paris-Dakar en 1983 avec Claude Brasseur. Il totalise une cinquantaine de victoires dans les épreuves d’endurance en catégorie prototype. Son éclectisme en fait un des pilotes les plus talentueux de sa génération.
La veille du 2e Charade Super Show (21/5/2023), Jacky Ickx a répondu à quelques questions. Sans se mettre en avant sur ses exploits sportifs, il « déroule » avec passion et humanisme. Le lendemain, il prenait le volant d’une Ford GT40 de 1965 (#3) pour (re)découvrir le mythique 8 km, un demi-siècle après son dernier passage. Morceaux choisis…
Charade : « J’ai peu de souvenirs de l’ancien tracé de 8 km. Mais je me rappelle de mon duel pour la 2e place, en 1969, avec Jean-Pierre Beltoise, un pilote exceptionnel ! Ce grand circuit m’a bien réussi. Aujourd’hui, je redécouvre ce pays. Il est juste sublime ! Et le petit circuit est aussi intéressant. »
Reconnaissance : « Aujourd’hui, par avance, j’ai signé des autographes sur 500 affiches ! C’est un devoir de rendre ce que l’on peut aux spectateurs car on partage la même passion. »
Fidélité : « Je ne crois pas que l’on choisisse ses écuries là où il y a les bonnes voitures. A mon époque, ce n’était pas du sport d’argent. Les pilotes étaient des mercenaires professionnels. Cela ne reviendra jamais de faire plusieurs disciplines en même temps. Aujourd’hui, c’est impossible. »
Confiance : « La course auto, c’est comme un iceberg, on voit le sommet mais pas la partie immergée. C’est-à-dire tous ceux qui travaillent pour vous, en bien ou en mal. Il existe une confiance en une équipe et bien plus… Alors, là intervient la Providence. Le chrono, c’est la sélection. »
Liberté : « Dans notre société, la fatalité n’est plus acceptée. Choisir la liberté de pratiquer est un droit humain. Il existe toujours quelque chose de dangereux quelle que soit l’époque. Je ne suis pas pour les comparaisons. Or, je suis là, c’est un miracle ! J’ai dû avoir un bon ange gardien. »
Amitié : « Avec Hugues de Chaunac (patron fondateur d’Oreca/Organisation Exploitation Compétition Automobile, ndlr) j’ai eu la chance de le rencontrer et de faire un projet avec une Lada. Lui, depuis 50 ans, fédère toujours autour de ses idées. Il est aujourd’hui à la tête de 300 personnes. Il faut aussi ne pas oublier René Metge et ce qu’il représente pour le Dakar.»
Guy Lemaître
La deuxième édition du Charade Super Show a bien tiré les enseignements de la première. Cette journée organisée par GCK, le groupe industriel exploitant du circuit de Charade depuis 2021, a proposé un programme de grande qualité suivi par près de 12.000 personnes.
Autos._ Un plateau où la diversité couvrait près d’un siècle de marques, de styles et de catégories. Entre Bugatti Type 35 et Lamborghini SCV 12 de 830 cv, en passant par une brochette de F1, de protos ou GT et une meute de Renault 8 et 12 Gordini, ainsi que les clubs Ferrari et Porsche, le paddock autos avait fière allure.
Baptêmes._ Les baptêmes de piste sur différents modèles de voitures ont été plébiscités.
Bécanes._ Le matin, une cinquantaine de motos de compétition rassemblées par Auvergne Moto Sport ont roulé sur le « 8 kilomètres » historique dans le sillage de Giacomo Agostini et Christian Sarron tous deux sur Yamaha 750 OW31. L’ancien champion international français Hubert Rigal était aussi de la fête. Ce dernier a couru à Charade en 1971 et 1972 en Critérium Sport 750. Trois de ces motos ont roulé ici en Grand Prix : Norton Manx 500 (1961) ; Yamaha Moraco 250/350 (1974) et Yamaha TZ 250 BP ex-Patrick Pons (1974).
Bleues._ Petite déception du côté des voitures de course françaises annoncées. La barquette Alpine Renault A440 (une 2 Litres comme celle apparue à Charade les 16 et 17 juin 1973) était absente. Pour sa part, la F1 Matra Simca MS 120D, héroïne du Grand Prix de France 1972 aux mains de Chris Amon, a été remplacée par une Matra MS80 Ford. Celle-ci rappelle la première victoire de Stewart à Charade en 1969 et la course « folle » de Jean-Pierre Beltoise dans son duel avec Jacky Ickx pour la 2e place. Le public a pu voir évoluer la Ligier JS21, F1 de 1983 ex-Jean-Pierre Jarier et Raul Boesel.
Buggy._ Des modèles racers légers bien préparés ont servi, en fin de journée, à la Course des champions par éliminations gagnée par Sébastien Loeb devant Chicherit, Berthon et Prost.
Can-Am._ Une McLaren M8C a roulé sur le 8 km de Charade ! Cette « perle » de près de 600 cv en 1970 était l’une des vedettes du championnat Can-Am (Canadian-American Challenge Cup Series). Dans sa superbe livrée orange, elle arborait le numéro 4, fidèle à son pilote fondateur néo-zélandais Bruce McLaren décédé le 2 juin 1970 avec le modèle suivant (M8D) à Goodwood. En 1969, ce pilote constructeur avait terminé 4e du GP de France F1 à Charade derrière Ickx et Beltoise.
Champions._ Voici les as du volant présents : Jacky Ickx, Sébastien Loeb, Jacques Laffite, Nicolas Prost, Rudy Servol, Philippe Alliot, Jean-Louis Schlesser, Nathanaël Berthon, Soheil Ayari, Romain Monti et Guerlain Chicherit, président de GCK. Absents : Henri Pescarolo et Yannick Dalmas.
Chantier._ Félicitations à la réalisation de l’aménagement du talus, très fréquenté par le public, pour se rendre de la passerelle Michelin vers le paddock et inverse. Utile, agréable et bien fait.
Classe._ Toujours un plaisir que de voir les stands occupés depuis plus de six ans par la Classic Racing School. Julien Chaffard et son équipe proposent la conduite de monoplaces Crosslé des années 60. A chaque grand meeting sur le circuit, cette équipe met aussi son espace très accueillant à disposition. Interviews et convivialité s’y déroulent dans une ambiance très « Charade vintage ».
Commissaires._ En raison de l’ouverture exceptionnelle de l’ancien grand tracé, un nombre de commissaires de piste plus important était nécessaire pour la matinée. Ceux d’Auvergne Moto Sport ont ainsi rejoint ceux de l’ASACA (Association sportive de l’Automobile Club d’Auvergne).
Drift._ Ces animations étaient au menu, utilisant une portion de piste comprise entre la passerelle Michelin et la courbe de Thèdes. A mi-journée, deux BMW 650 survitaminées ont emballé le public par les prouesses de pilotes professionnels. En fin d'après-midi, Sébastien Loeb a lui-aussi fait une démonstration au volant de l’une des Lancia Delta EVO.e RX du team Special One Racing créé par Guerlain Chicherit pour tous les deux en vue du Championnat du monde de rallycross 2023. Frissons et fumée garantis !
Equipe._ La dizaine de salariés du circuit (Groupe GCK) a fait face à une importante organisation. Malgré quelques petites imperfections, le bilan est très encourageant. En chef d’équipe, Firmin Cadeddu, le directeur opérationnel, n’a pas ménagé sa peine pour un parfait respect des horaires. Associons à cette réussite la trentaine de bénévoles fidèles du calendrier du circuit. Au final, près de 12.000 personnes étaient présentes sur le site.
Médias._ Plusieurs journalistes couvraient l’événement (magazines, web, TV). Sur place, deux écrans numériques géants diffusaient des images filmées par caméras au sol ou à bord de drones.
Micro._ Deux speakers ont commenté la journée : Jérôme Gallo sur la piste et Jean-Paul Decker pour la partie historique sur la pit lane. Journaliste spécialisé dans les voitures de collection, ce dernier anime également les rendez-vous de Charade Classic. Un troisième présentait le stunt dans le paddock du bas.
Parrain._ Jacky Ickx a pris le volant d’une Ford GT40 de 1965 pour se remémorer le tracé du 8km.
Souvenirs._ On a pu imaginer tous les événements sportifs qui se sont déroulés à l’époque du 8 km dans la descente de Gravenoire. Ainsi en ce 21 mai 2023, au virage du Belvédère, on découvre en effet un tronçon technique et esthétique superbe, aujourd’hui pris au cœur de la forêt. Certains des acteurs en piste ont vécu cette période historique lors des Grands Prix.
Stuttgart._ En cette année 2023, Porsche célèbre un double anniversaire : celui des 75 ans de la marque et les 60 ans de la 911. Le Centre Porsche de Clermont-Ferrand et le Club Porsche Auvergne avaient réuni de nombreux modèles avec leurs propriétaires passionnés de la marque de Stuttgart.
Trial._ Dans le paddock du bas, les shows de « stunt » moto ont attiré un important public de tous âges avec la complicité d’un groupe de majorettes.
Vedette._ Grand blessé devenu sportif hyperactif, Philippe Croizon faisait partie des invités de marque. Son sourire a créé des contacts faciles avec le public. Un exemple de courage communicatif.
Vu._ En l’absence de l’hélicoptère de Pescarolo, absent du meeting, celui de Sébastien Loeb avait pris place sur l’aire spéciale située derrière le bâtiment d’accueil du circuit au rond-point de Manson.
Guy Lemaître
(Texte & photos)
Quelques photos de Guy Lemaître (cliquez pour voir en plein écran) :
Quelques photos supplémentaires de Jean-Paul Taillandier (cliquez pour voir en plein écran) :
Agissons pour Charade
50 Rue Saint Guillaume
63110 BEAUMONT