Jean Pierre JAUSSAUD soutient Charade

Jean Pierre JAUSSAUD soutient le Circuit de Charade

L’homme tranquille

L’homme qui s’est forgé une image de « pilote d’endurance » en ayant notamment remporté deux fois les 24 Heures du Mans ne rêvait pourtant que d’une chose : la monoplace ! Avec en ligne de mire la Formule 1.  Jean-Pierre Jaussaud n’accèdera jamais à la formule dite « Reine » et peinera à obtenir ses titres de gloire en monoplace. Toujours bon, mais souvent coiffé sur le poteau par meilleur que lui. Mais ce Normand à l’allure un peu vieillotte possédait pourtant deux qualités essentielles dans la panoplie du sportif de haut niveau : l’humilité et surtout la ténacité.

 

Jean-Pierre JAUSSAUD
Jean-Pierre JAUSSAUD, en 2009, à Nogaro


Volant Shell en 1963 (le tout premier de l’Histoire), il va faire montre d’un formidable caractère de bagarreur pour obtenir le titre de champion de France de Formule 3. Qu’on en juge : il devra attendre six ans avant d’obtenir la consécration tant méritée ! Débutée en 1964 sur une Cooper-BMC, sa croisade se poursuivra chez Matra durant trois saisons, puis sur une Tecno privée à compter de 1968 pour se clore sur un titre tardif amplement mérité deux ans plus tard. Jean-Pierre frôla souvent la consécration, remporta de prestigieuses victoires dont les GP de Pau 1964 et Monaco 1968, mais fut à chaque fois doublé par des pairs envahissants : chez Matra, Beltoise, Servoz-Gavin et Pescarolo lui enlevèrent ses espoirs en toute dernière instance. Cevert et Regazzoni furent également de redoutables adversaires du temps de la Tecno et un grave accident à Monza en 1968 faillit mettre un terme définitif à la carrière de ce pilote qui semblait marqué par un destin quelque peu défavorable. Un destin qui se rattrapera pourtant de sa sévérité et offrira enfin à Jean-pierre Jaussaud le titre de champion de France de Formule 3 au terme en 1970 de sa septième saison dans la catégorie. Pareille opiniâtreté relevait quasiment du Guinness record’s !
Jaussaud crut alors que la grande vie allait commencer. Il devra, hélas, déchanter : la Formule 2 lui offrira certes quelques occasions de se mettre en valeur, notamment en 1972 avec un titre de vice-champion derrière Mike Hailwood, mais de façon insuffisante pour lui ouvrir les portes de cette Formule 1 dont il rêvait depuis qu’il avait admiré les Trintignant, Behra et surtout Moss lorsqu’ils venaient courir sur le circuit de Caen dans les années cinquante. Jusqu’en 1978, il pilotera des F2 un peu moins performantes chaque année dans l’espoir de décrocher un ticket en Formule 1. Le seul qu’il obtiendra finalement sera un volant dans le (peu coté) championnat Aurora sur une Surtees privée pour la course de Nogaro en 1979. Le rêve se terminera prématurément par un accrochage en course. Mais à ce moment-là, un autre rêve s’était réalisé pour le Normand tranquille.
« JPJ » avait remporté les 24 Heures du Mans l’année passée et, qu’il le veuille ou non, affiché définitivement son image « Endurance ». Après deux belles 3e places en 1973 sur Matra et 1975 sur Mirage, il s’était vu engagé en 1977 par Gérard Larrousse pour piloter les nouvelles Renault A442 turbo. Pour Jaussaud le doux, le domptage de la suralimentation ne posait paradoxalement  pas de problèmes car il ré accélérait tôt, mais progressivement, ce qui laissait au turbo le temps de « répondre » à la sollicitation. Alliant fougue et expérience, l’équipage Jaussaud-Pironi va démontrer tout le potentiel de l’A442 face aux redoutables Porsche 936 et remporter une éclatante et importante victoire médiatique. Deux ans plus tard, Jean-Pierre enlèvera une nouvelle victoire retentissante dans la Sarthe, associé à Jean Rondeau sur une voiture construite par ce dernier. Après avoir fait triompher un grand constructeur hexagonal, il offrait cette fois le succès à un petit artisan manceau. Le Normand discret obtenait alors grâce à ce talent polyvalent la consécration d’une carrière que d’aucuns voyaient finie quelques années auparavant.
Jean-Pierre Jaussaud courra encore durant les années quatre-vingts, notamment au Paris-Dakar, puis s’occupera de l’école de pilotage qu’il fonda avec son fils dans sa Normandie natale. Paisible retraité des circuits, il ne résiste pas au plaisir de reprendre le volant lors de manifestations historiques, lorsque la Régie lui demande de faire rouler la vénérable RS01 turbo, par exemple. A certains curieux qui lui demandent alors pourquoi on lui confie ainsi une F1, il répond avec un sourire : « Mais c’est ce que j’ai toujours voulu faire » !

Pour en savoir plus sur ce champion charmant qu'on voit encore souvent dans les manifestations historiques allez sur son sîte www.jean-pierre-jaussaud.com

 

Merci à Pierre MENARD pour cette biographie.


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